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01 May

Héléna Blavatsky

Héléna Blavatsky était une écrivaine, philosophe et théosophe russe du 19ème siècle. Elle est surtout connue pour son rôle dans la fondation de la Société théosophique et pour son travail dans la promotion de la philosophie de la théosophie. Blavatsky est née en 1831 en Russie et a commencé à voyager à un jeune âge. Elle a vécu en Asie centrale, en Inde et aux États-Unis, et a étudié les religions et les philosophies de ces régions. En 1875, elle a fondé la Société théosophique à New York, qui a rapidement attiré de nombreux membres. Blavatsky a écrit de nombreux livres sur la théosophie, notamment "La Doctrine Secrète" et "Isis dévoilée". Elle a également été une figure controversée de son temps, avec ses idées sur la réincarnation et la nature de la réalité qui ont souvent été remises en question. Cependant, son travail a continué à influencer de nombreux penseurs et mouvements spirituels à travers le monde. Héléna Blavatsky est décédée en 1891, mais son héritage dans le monde de la philosophie et de la spiritualité continue d'être étudié et discuté aujourd'hui. Début 1865, Helena Blavatsky visite les Balkans, la Grèce, l'Égypte, la Syrie (chez les Druzes)10 et l'Italie où Giuseppe Mazzini l'initierait au carbonarisme. Elle prétend avoir combattu aux côtés de Giuseppe Garibaldi à la bataille de Mentana (1867), où elle aurait été blessée cinq fois. En 1868, la voici à Florence, puis en Serbie, enfin en Inde, et d'après elle pour la seconde fois, au Tibet. Elle rencontrerait alors le maître Koot Hoomi au Ladakh, de 1868 à 1870. En avril 1870, elle souffre de la mort d'un enfant de cinq ans, Iouri, dont elle serait la tutrice : elle en perd la foi en la religion orthodoxe. Suivent des voyages à Chypre (fin 1870), en Grèce. Elle subit un naufrage le 4 juillet 1871, près de l'île de Spétzai. En Égypte, au Caire, elle fonde avec Emma Cutting (future Emma Coulomb) une éphémère Société spirite selon les principes d'Allan Kardec. Elle visite Jérusalem, retourne à Odessa (juillet 1872) puis à Paris. Son cousin Serge Witte, qui l'a fréquentée pendant son séjour à Odessa, la décrit comme suit dans ses Mémoires: « Dans ce temps, elle venait souvent voir ma mère et je visitai l'atelier de fleurs plusieurs fois, ce qui me permit de la connaître davantage. Je fus particulièrement frappé de la facilité extraordinaire avec laquelle elle assimilait les connaissances les plus variées. Ses aptitudes, sous ce rapport, touchaient à la limite de l'inconscience. Ayant appris la musique sans maître, elle était capable de donner des concerts de piano forte à Londres et à Paris, et quoiqu'elle ignorât entièrement la théorie musicale, elle conduisait un grand orchestre. Considérez également que, bien qu'elle n'eut jamais sérieusement étudié aucune langue étrangère, elle en parlait plusieurs avec facilité. Je fus frappé de sa maestria dans la prosodie. Elle pouvait écrire, sans le plus léger effort, des pages de vers harmonieux et elle pouvait composer, en prose, des essais sur toutes espèces de sujets. En outre, elle possédait le don d'hypnotiser à la fois son auditeur et elle même, pour croire les plus étranges inventions de son caprice. Elle avait, sans aucun doute, un talent littéraire hors ligne. » Helena Blavatsky se fixe à New York en juillet 1873, à 42 ans. En octobre 1874, elle rencontre le colonel Henry Steel Olcott, homme de loi, franc-maçon, un premier grand compagnon en théosophie : ils s'intéressent alors au spiritisme de Katie King dont elle rejette cependant les idées. Peu après, elle se fait un autre compagnon le clerc d'avocat irlandais William Quan Judge. Elle contracte à New York, en avril 1875, un second mariage avec un Géorgien, Michael C. Betanelly, alors qu'elle restait mariée avec le général Blavatsky. Ce mariage n'aura pas plus d'incidence sur sa sexualité que le premier ; le divorce est prononcé en mai 1878. ne troisième série de voyages commence en 1879. Elle conduit Helena Blavatsky et Olcott en Inde. Arrivés à Bombay en février 1879, ils lancent en octobre la revue The Theosophist, où s'affirme l'idée d'une sagesse divine éternelle, la théosophie, et d'une fraternité de sages. Ils rencontrent swâmî Dayânanda Sarasvatî, fondateur du mouvement Ārya-Samāj, favorable à une Inde traditionnelle. Helena Blavatsky et le colonel Olcott travaillent, dès décembre 1879, avec Alfred Percy Sinnett, journaliste, spirite, enthousiasmé par la théorie des Maîtres qui enverraient de 1880 à 1885 des lettres à Sinnett et aux adeptes. HPB et Olcott font voile sur Ceylan, pays bouddhiste, de mai à juin 1880 ; ils prennent le pancha sila (la confirmation bouddhiste en cinq préceptes) et encouragent un renouveau bouddhiste (surtout dû à Sinnett). En mai 1882, ils s'installent en Inde, à Adyar, près de Madras. Ce lieu devient le centre mondial de la Société théosophique et un foyer visant à promouvoir l'enseignement indien traditionnel, voire l'indépendance de l'Inde notamment par l'engagement d'Annie Besant. En 1881, Allan Octavian Hume systématise le septénaire, la théorie des corps subtils selon Helena Blavatsky : corps physique, corps vital, corps astral, corps de désir, manas inférieur, manas supérieur, esprit. Le premier groupe français de la Société théosophique naît en 1883. La Doctrine secrète Elle termine son livre le plus connu, La Doctrine secrète, à Ostende, en Belgique. Son second monument littéraire (après Isis dévoilée) paraît en deux gros volumes en anglais, à Londres, en octobre et décembre 1888. Il repose sur un livre mystérieux, le Livre de Dzyan. David Reigle, un orientaliste membre de la Société théosophique, y voit des liens avec un texte du Bouddhisme Vajrayana, le Kalachakra Tantra, tandis que Nicholas Goodrick-Clarke a suggéré comme sources le Taoïsme et la kabbale28. Selon William Emmette Coleman les Stances de Dzyan sur lesquelles se base la Doctrine Secrète seraient une invention de Madame Blavatsky, à base de plagiat d'auteurs du xixe siècle. Mais ces accusations, non prouvées par Coleman, ont été réfutées par d'autres auteurs, comme Gershom Scholem qui a écrit que les stances de Dzyan utilisées par Blavatsky « sont tributaires, à la fois par leur titre et leur contenu, des pages pompeuses de l'écrit zoharique [dans le Zohar, daté de 1280] appelé Siphra Di-Tzeniutha30 ». Blavatsky écrit elle-même dans la préface de la Doctrine Secrète : « Il est plus que probable que ce livre sera regardé par une grande partie du public comme un roman de l'espèce la plus fantastique car, qui a jamais entendu même parler du livre de Dzyan ? L'auteur est donc pleinement préparée à prendre toute la responsabilité de ce qui est contenu dans ce livre et être accusée d'avoir inventé le tout. » D'autres livres sont écrits, pour faciliter l'entrée en Théosophie : La Clef de la Théosophie (juillet 1889), Glossaire de Théosophie (édité en 1892). Portrait d'Helena Blavatsky en 1877 à New York. À la suite de la parution de La Doctrine secrète, Helena Blavatsky, en mai 1889, gagne l'amitié et le soutien d'Annie Besant ; cette dernière sera une grande compagne en amitié et en recherches, comme les compagnons Olcott, Judge, Sinnett. En 1890, elle reçoit la visite de Gandhi qui forge grâce à elle sa « conscience nationale » d'Hindou et grâce aux théosophes, son accès à l'hindouisme traditionnel de la Bhagavad-Gîtâ32. Mort Helena Blavatsky meurt à Londres le 8 mai 1891 à l'âge de 59 ans lors d'une grave épidémie de grippe. Elle est incinérée au crématorium de Woking, dans le Surrey. Critiques En 1892, un érudit, William Emmette Coleman, s'est fait fort de montrer que la vaste érudition d'Helena Blavatsky ne s'appuierait que sur des livres occultistes de seconde main. Pour d'autres, son œuvre a fait connaître et a apporté à l'Occident l'essence des traditions spirituelles les plus anciennes. Selon Marie-José Delalande : « Elle tente d'élargir la conception de l'Orient par les occidentaux, revoit l'histoire du cosmos et de l'homme et propose l'idée d'une tradition primordiale qui présiderait à l'élaboration de toute religion. […] En à peine vingt-cinq ans, ces idées intéressent divers milieux en France, font l'objet d'analyses, de discussions ». René Guénon, l'un des opposants les plus virulents du théosophisme, ainsi qu'il appelait la théosophie moderne pour la distinguer de l'homonyme de l'antiquité, la considère comme « une erreur des plus dangereuses pour la mentalité contemporaine » Le romancier et historien Theodore Roszak a soutenu en 1975 que « Helena Petrovna Blavatsky est certainement l'un des esprits les plus originaux et les plus pénétrants de son temps » (« Helena Petrovna Blavatsky […] is surely among the most original and perceptive minds of her time »). Plusieurs auteurs voient dans certains écrits de Blavatsky des idées pouvant être qualifiées d'antisémites, voire racistes et fascistes, lesquelles ont influencé le nazisme comme le souligne la CICAD37(Coordination Intercommunautaire Contre l'Antisémitisme et la Diffamation). Pour d'autres, parmi lesquels des théosophes, c'est mal juger les intentions de Blavastky qui abhorrait la violence et voulait promouvoir une fraternité universelle. Il peut s'agir aussi d'une mauvaise interprétation du concept de race-racine, qui n'est pas un concept raciste mais un concept ésotérique particulier ; parmi ces sept races-racines ou périodes qui s'étendent sur des millions d'années, la race aryenne est mentionnée, mais pas dans le sens qu'en feront les nazis. Il est néanmoins attesté que plusieurs d'entre eux ont été inspirés par les écrits de Blavastky qu'ils admiraient tels que Guido von List et Lanz von Liebenfels40 ou Rudolf von Sebottendorf qui est le fondateur de la Société Thulé, Karl Haushofer, et Dietrich Eckart (à qui Hitler dédiera son Mein Kampf) qui déclarait avoir initié ce dernier au livre La Doctrine secrète. 

Senzar

Le Senzar est une langue inconnue qui est supposée avoir été utilisée pour écrire le Livre de Dzyan, un ouvrage ésotérique ancien mentionné dans les enseignements de la théosophie. Selon les théosophes, le Senzar est une langue symbolique et allégorique qui n'a pas été décryptée. La nature mystérieuse du Senzar est l'une des raisons pour lesquelles le Livre de Dzyan est considéré comme difficile à comprendre. Les théosophes croient que le Senzar était une langue secrète utilisée par les anciens sages pour transmettre des enseignements ésotériques sur l'univers et la nature de la réalité. Bien que la langue Senzar soit encore un mystère pour la plupart des chercheurs et des théosophes, son existence continue de fasciner ceux qui cherchent à comprendre les enseignements ésotériques de l'univers et de l'humanité. 

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